BUMIDOM

Placé sous la tutelle du secrétariat d’État à l’Outre-Mer, le Bureau pour le développement des migrations intéressant les départements d’outre-mer (BUMIDOM) est créé en 1963 à l’initiative de Michel Debré. Dans le contexte d’une crise sociale latente dans les outre-mers, de l’indépendance de l’Algérie et des Trente Glorieuses, le BUMIDOM encourage et accompagne matériellement et administrativement les habitants des DOM qui souhaitent s’installer en France hexagonale. Organisé autour d’antennes (Basse-Terre et Pointe-à-Pitre pour la Guadeloupe), le BUMIDOM supervise le placement en emploi ou en formation des candidats au départ. Dans un second temps, il favorisera également les regroupements familiaux.

85 000 ultramarins ont migré via le BUMIDOM et beaucoup se sont établis durablement en France.

Largement critiqué par l’opinion publique et les mouvements autonomistes, politiques et syndicaux, le BUMIDOM est supprimé en 1982. Il est remplacé par l’Agence nationale pour l’insertion et la protection des travailleurs d’outre-mer (ANT). Cette agence devient en 2010 l’Agence de l’outre-mer pour la mobilité (LADOM).

Liste des focus publiés en lien avec l’exposition Histoire d’une migration, les années Bumidom

• La visite médicale : un préalable au départ (lien)
• La candidature pour le départ de Lisette D. (lien)
• Le BUMIDOM, un organisme hors norme (lien)
• Une demande de migration avant le BUMIDOM (lien)
• Un contexte économique et social difficile pour les jeunes des classes populaires en 1960 (lien)
• La case, l’habitat populaire de la Guadeloupe dans les années 1960 (lien)
• Des familles guadeloupéennes modestes, dans les années 1950, au travers de cahiers de doléances (lien)