[FOCUS SUR LA PRESSE] De la presse, de la généalogie et une famille aux Archives départementales

Découvrez l’histoire d’une famille liée à l’essor de l’édition de la presse locale du 19e et 20e siècles . Il s’agit de la famille LARA dont le nom vous est peut-être connu mais savez-vous comment elle a marqué l’histoire de la Guadeloupe et de la presse ?
Vous en aurez un aperçu en lisant l’extrait de l’article intitulé « De la terre ferme aux Caraïbes insulaires : une famille guadeloupéenne (XVIIIe-XXe siècles) » paru dans « Ultramarines : le bulletin des Amis des Archives d’outre-mer, Itinéraires d’outremer » du 19 décembre 1999.
Il est rédigé par Oruno D. LARA lui même, qui fut directeur du Centre de recherches Caraïbe-Amériques (Université paris X). Il y présente l’histoire de sa famille à partir de documents et de photographies tirés de ses propres archives. C’est ainsi que vous pourrez reconstituer les liens qui unissent les membres de cette famille, de même que vous apprécierez le nombre de titres de journaux auxquels ils ont contribué.

Tout d’abord Moïse LARA, un esclave devenu libre en 1843, participe à la vie politique et à la création du journal «Le Progrès»(1849). Moïse Sully LARA, l’instituteur est l’auteur de plusieurs ouvrages tels « Sous l’esclavage (mœurs créoles) », 1935 ou « Traité élémentaire d’agriculture tropicale à l’usage des écoles ».

Hildevert-Adolphe LARA, à 17 ans, crée « Le Réveil », devient ensuite chef du service de l’Imprimerie coloniale, puis fonde « La Petite République » (1899). Homme politique, membre du Conseil Général, il est le fondateur du « Nouvelliste de la Guadeloupe » (1902).

Léocadie Noélie LARA, épouse Ferlande RINALDO, maire de Grand- Bourg (Marie-Galante).

Augereau-François LARA, est tout à la fois commerçant, journaliste, et fondateur des journaux « Justice », « L’Action » (1919), et « L’Homme enchaîné ».
Oruno LARA, autodidacte, apprenti à 11 ans à l’imprimerie du journal « La Vérité » ouvrier typographe à l’imprimerie du « Courrier de la Guadeloupe » et à la « La République » (1900), rédacteur en chef de « L’Indépendant de la Pointe-à-Pitre » (1901) ; il collabore à d’autres journaux « La Démocratie », « La Vérité » (1889), « L’Emancipation » (1903), « Le Nouvelliste » (1902) ; il fonde la revue « Guadeloupe littéraire » (1907) ; il crée « Le Monde colonial, organe de défense des intérêts des colonies ». Il laisse plusieurs ouvrages inachevés tels l’«Histoire de la Guadeloupe », et l’«Anthologie de poésie ».

Aujourd’hui vous connaissez aussi Bettino LARA, directeur de l’Imprimerie officielle de la Guadeloupe, son nom est donné à la Médiathèque Caraïbe, Lameca, ainsi que le réalisateur Christian LARA, petit-fils d’Oruno LARA.

«Ultramarines : bulletin des Amis des Archives d’outre-mer», AMAROM, n° 18-19, décembre 1999. Arch.dép Guadeloupe, PA 128.

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