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[FOCUS SUR] Le gwoka un héritage culturel unique en Guadeloupe, au travers de la revue « Parallèles ».
Témoin de l’histoire guadeloupéenne, le gwoka, est un genre musical inscrit en 2014 à l’inventaire du patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’Unesco. Il traduit en musique, chants, danses et pratique culturelle, l’identité guadeloupéenne.
La revue « Parallèles, mensuel des Antilles françaises Guadeloupe – Martinique », dirigée par la journaliste Anca Bertand, a publié dans les années soixante plusieurs articles consacrés au gwoka, aux tambours et aux groupes folkloriques, lesquels ont contribué à faire connaître cet héritage culturel au-delà de la Guadeloupe.
Un premier article de Francis Hilaire est intitulé « Le groupe Gros Cas à Bouillante » (1965, n° 6). Un second article d’Anca Bertrand (1966, n°14) est intitulé « Le Cercle de culture ansois à Anse-Bertrand ». On y découvre les différents rythmes de gwo ka tels la grage, le toumblac, le lérose, le roulé, le kalaghia ainsi que des textes en créole et traduits en français, de chansons de mayoleurs ou de bernardin (lutte aux bras).
En 1967, un troisième article intitulé « Le Manioc » est de M. Philogène. Ce jeune instituteur a sollicité une troupe de danseurs de campagne « Le Caillou Combo Club» de Pointe-Noire et de véritables grageurs de manioc pour un spectacle, dans le cadre d’une étude sur le manioc. En illustration, la photographie de J. Pierret nous montre la danse du gragé-manioc qui accompagne la fabrication de la farine de manioc.
A travers de ces articles, nous comprenons l’importance du gwoka, liée à l’histoire et au quotidien des hommes et des femmes marqués par l’esclavage. C’est la transmission d’un savoir-faire, d’un mode d’expression qui s’effectue à l’origine dans les campagnes qui n’a cessé d’évoluer grâce aux passionnés, au public, aux musiciens, chanteurs, danseurs, et suscitant l’intérêt de nombreux chercheurs.