[FOCUS] Un contexte économique et social difficile pour les jeunes des classes populaires en 1960.

En Guadeloupe, au début des années 60, plus de 50% de la population a moins de 20 ans. Cette jeunesse, qui a souvent pour seul bagage scolaire un niveau de fin d’études primaires, doit faire face à une offre de formation réduite et à un marché de l’emploi étroit. Les classes populaires subissent les conséquences d’une économie dominée par la culture de la canne à sucre qui occupe plus de 50 % de la superficie agricole. Plus largement, la production agricole représente 32,7 % de la production guadeloupéenne ; la filière de la canne pèse pour les deux tiers environ dans l’agriculture.
Si les années 1960 sont une période de grande prospérité pour les exploitations sucrières, les conditions de travail des salariés journaliers sont d’une extrême dureté et leurs tâches sont très mal rémunérées.

Cela provoque un exode rural massif des jeunes, sans emploi, dans les quartiers pauvres des villes. A cette époque, des bidonvilles se développent…

Ouvriers agricoles en train de couper la canne dans un champs, années 1950. Adolphe Catan, Arch. dép. Guadeloupe, 30 Fi 456. DR.

Retour aux actualités