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1904, l’automobile publique à Pointe-à-Pitre
Nous sommes en plein cœur de Pointe à Pitre, dans la rue René Achille-Boisneuf parallèle à la rue Frébault, la principale artère commerçante.
On aperçoit une voiture et ses passagers, c’est un « break automobile à six places » de la marque française « De Dion Bouton », le plus grand fabricant d’automobiles du monde à cette époque. C’est surtout un nouveau moyen de transport collectif.
En 1900, le président de chambre de Commerce de Basse-Terre Hubert Ancelin, a introduit l’une des premières automobiles en Guadeloupe. Chargé de mettre le chef-lieu, Basse Terre, à trois heures de Pointe-à-Pitre, il crée la Société générale des automobiles.
L’engin est garé au pied de l’hôtel de ville. Le bâtiment, inauguré en 1885, est typique de l’architecture antillaise néo-classique du XIXe siècle. Sur deux niveaux, il est composé d’un rez-de-chaussée en brique et d’un premier étage en bois.
Dans la rue, un groupe de badauds s’est constitué qui observe de près le « bolide » dont la présence dans le paysage urbain est encore exceptionnelle ; ce sont des citadins en costumes de toiles légères blanches, coiffés de canotiers, ce qui les distingue des fonctionnaires en redingote et chapeau melon qu’on aperçoit dans l’automobile. Au premier plan, un écolier fixe l’objectif. Sur le balcon de l’hôtel de ville, une élégante avec son ombrelle, sûrement à la mode de Paris, observe l’attraction du jour.