Quand le conseil de fabrique nomme l’abbé de Bellon curé de Pointe-à-Pitre

Jusqu’à la loi de séparation des églises et de l’État (1905 en métropole, plus tardivement en 1911 à la Guadeloupe), les « fabriques » sont chargées de gérer les biens et les revenus des églises paroissiales. Elles sont administrées par des « fabriciens » avec à leur tête, un « marguillier », tous choisis et nommés par les autorités ecclésiastiques et civiles. Les fabriciens et le marguillier s’assemblent en conseil avec le maire et le curé et tiennent des sessions. Leurs décisions sont consignées dans un registre de délibérations.
Voici donc un extrait du registre du conseil de fabrique de la paroisse de Pointe-à-Pitre en date du 31 juillet 1816. Il présente les lettres de nomination d’un nouvel abbé Jean François de Bellon, auparavant curé de Solliès-le-Pont dans le Var. On constate que la nomination s’est effectuée sous l’égide du vice préfet apostolique de la Guadeloupe et dépendances, Monseigneur Graffe, avec l’approbation de son excellence le comte Lardenoy, gouverneur de la Guadeloupe. Tous deux recommandent au nouveau desservant d’user « avec sagesse et discrétion » de ses pouvoirs ordinaires dans « l’exercice de son Saint Ministère ». Nous sommes à l’époque de la restauration royaliste après la Révolution et l’Empire et l’occupation anglaise.

 

 

Archives communales de Pointe-à-Pitre ; délibérations et comptes du conseil de fabrique, 19 février 1804 – 6 octobre 1841, Arch. dép. Guadeloupe13 E dépôt 5.

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