Partie 5 – Les suites judiciaires des émeutes de Pointe-à-Pitre

La réponse judiciaire est sans délai et sévère : flagrant délit, comparution immédiate, peine caractérisée … « Lors de l’audience du 7 juin 1967, des dizaines de personnes sont inculpées. Il s’agit en général de personnes jeunes, pour la plupart âgées entre 20 et 30 ans, dont quatre mineurs de moins de 21 ans, sans travail ou exerçant des professions peu qualifiées ». (Rapport de la Commission d’information et de recherche historique sur les événements de décembre 1959 en Martinique, de juin 1962 en Guadeloupe et en Guyane, et de mai 1967 en Guadeloupe, Ministère des Outre-mer, octobre 2016).

En mars 1968, 19 jeunes guadeloupéens sont traduits devant la cour de sûreté de l’État. Des personnalités telles que Aimé Césaire, Jean-Paul Sartre viennent témoigner dans un procès très politique qui dénonce le colonialisme. Le verdict est prononcé le 1er mars 1968 : treize accusés sont acquittés et six condamnés à des peines avec sursis. Tous sortent libres après le procès et sont amnistiés en 1969.

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