Thème 3 : donner et attendre des nouvelles

Donner des nouvelles, recevoir des nouvelles, être sans nouvelles, la correspondance se trouve au cœur des préoccupations des soldats guadeloupéens partis combattre loin de leur territoire. Ces lettres nous informent sur leur parcours, leur lieu d’affectation, leur état de santé, leur moral, leurs inquiétudes.

Au fil des lettres, les mots des poilus constituent une source d’information précieuse en même temps que des témoignages émouvants, au plus près des soldats.

Ces courriers bénéficient de la gratuité et à la fin de l’année 1915 des modèles de cartes postales sans enveloppe sont institués par les autorités pour des correspondances plus succinctes et aussi plus facilement contrôlables. En effet, la censure interdit de fournir des renseignements sur les opérations militaires, les mouvements de troupes et les lieux d’affectation ; les adresses sont donc libellées sous la forme de secteurs postaux numérotés.

En Guadeloupe, l’éloignement rend plus difficile la correspondance. Dès le mois de septembre 1914, à chaque arrivée d’un navire transportant du courrier, les journaux se font l’écho des nouvelles transmises par les familles et publient de temps à autre quelques lettres au contenu édifiant.

Les courriers présentés nous sont parvenus par le biais des dossiers d’allocations militaires. Pour justifier les demandes d’indemnités, les pétitionnaires joignent la correspondance privée des combattants.Parfois accompagnées de photographies, ces lettres témoignent de l’expérience de la guerre vécue au quotidien par des soldats de tous grades et de tous horizons, mais aussi de leurs inquiétudes, de leurs espoirs et de leur profond attachement à leurs proches

 

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